Covid 19 le retour
"Je n'imaginais pas que le Covid était comme ça. Quand ils nous ont dit que pendant quinze jours nous n'irions pas à l'école et que nous n’y retournerions qu’après Pâques, j'ai pensé aux vacances et à partir de ce jour nous ne sommes pas retournés à l'école. Ma mère a continué à éplucher les pommes de terre dans un restaurant, elle est arrivée avec peu d'argent et nous avions à peine assez pour manger du riz et des pommes de terre. Nous avons dû économiser beaucoup car nous devions payer le loyer de la chambre dans laquelle nous vivons. Le propriétaire nous a dit que nous devions payer, faute de quoi nous devrions partir. Nous devions également payer les charges pour ne pas manquer d'électricité ou d'eau. Je me suis demandé comment j'allais étudier s'ils coupent l'électricité et que je dois continuer mes cours. Je termine le lycée cette année et je ne peux pas me permettre de ne pas avoir mon diplôme. Ma mère nous a dit que tout était fermé, que seuls les commerces d'alimentation et les pharmacies restaient ouverts. Les rues étaient vident et faisaient peur.
Après cela, le maire a décrété la mise en quarantaine obligatoire alors ils ont dit à ma mère qu'il n'y avait pas de travail pendant cette période. Elle a parlé avec le propriétaire de la maison pour lui demander d'attendre pour le paiement du loyer. Il lui a dit que c’était possible seulement si ma mère lui assurait qu'elle avait un travail car celui qui n'en a pas doit partir. Heureusement ma mère pourra reprendre le travail lorsque le maire l'autorisera.
Nous avions moins de nourriture et nous avions faim. Il n'y avait aucun moyen d'acheter et les restaurants dans lesquels nous pouvions parfois aller chercher les restes étaient fermés. Mais la fondation nous a donné un bon alimentaire et nous avons pu acheter de la nourriture. Nous étions finalement heureux cela faisait de nombreuses années que nous n'étions pas à la maison avec ma mère. Elle cuisinait, nettoyait la chambre, regardait un peu la télévision et dormait un peu plus tard avec nous. Nous voulions que ce soit pour toujours, mais ce n'était pas comme ça. Le bureau du maire a finalement permis aux gens de retourner au travail. Ma mère l'a fait. Le matin et aussi tard dans la nuit elle épluche les pommes de terre, l'après-midi elle passe un moment dans la chambre avec nous, elle nous laisse quelques pièces sur une table pour que nous puissions acheter une livre de riz et des pommes de terre. Nous nous endormions en l'attendant et le matin, elle arrive, se lave et retourne travailler. Je ne pense pas qu'elle sera de nouveau avec nous. Maintenant, je cuisine et je m'occupe de mes frères et tout est très ennuyeux. J'espère juste retourner à l'école pour m'amuser avec mes amis et mes professeurs, je ne veux plus être la mère de mes frères, c'est ma mère qui doit s'occuper de nous, je ne sais pas pourquoi j'ai grandi."
Le second témoignage:
"Ce jour-là, j'étais contente d'être rentrée de l'école et j'ai dit: « allons nous reposer ». Je me suis couchée avec mes sœurs et nous nous sommes endormis. Quand nous nous sommes réveillés, ni mon père ni ma mère n’étaient là. Nous nous sommes dit qu'ils viendraient plus tard et après un certain temps, mon père est arrivé. Je lui ai dit que je pensais qu’il était avec ma mère. Il m'a dit qu'il était allé la chercher au travail, mais elle lui a dit qu'elle n'allait pas revenir à la maison, qu'elle allait avec des amis et qu’il devait voir ce qu'il faisait avec nous. Plusieurs jours se sont passés ainsi. Comme je suis la plus âgée, je dois cuisiner, m'occuper de mes sœurs, laver à la main le linge de la famille et étudier, parfois je fatigue, mais que dois-je faire? Un soir, on a frappé à la porte, mon père a regardé dehors et c'était ma mère, ivre. Je lui ai dit de la laisser dehors, il a dit non qu'il la laisserait entrer et c'est comme ça que parfois elle vient et parfois elle part. Je ne veux plus la voir et je veux qu’elle nous laisse.
Le covid m'a aidé à savoir qui était ma mère. Maintenant je veux que tout redevienne normal ça me rend triste de sortir avec mon père pour chercher de quoi vivre et voir des magasins fermés. Il n'y a pas d'argent, personne n'achète les petites bricoles que nous vendons et je ne sais pas ce qui va se passer. Si les choses retournent à la normal je sais que je dois continuer à étudier je suis désolée pour mes sœurs qui souffrent. Je pleure mais j'aide mes amis du quartier parce que leurs mères les jettent hors de chez eux, dans la rue, parce qu'elles n'ont aucun moyen de leur donner à manger. Maintenant nous devons tous nous entraider."
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