L'histoire de Camila
Camila est arrivée très jeune à la Fondation. Rebelle, elle avait beaucoup de colère en elle. Elle était maquillée et surtout ses ongles étaient très longs et vernis pour, disait-elle, se défendre. Elle avait aussi l’habitude de frapper les autres enfants. Accompagnée par la Fondation elle a été scolarisée mais, lorsqu’elle terminait sa dernière année de lycée, elle est tombée enceinte. Elle ne voulait pas de cet enfant et ne voulait plus poursuivre ses études. Alors, elle est retournée dans la rue. Elle fréquentait le « bronx », principal centre de consommation de drogue à Bogota, appelé l’enfer, un lieu mal famé où elle a failli être tuée.
Puis un jour, un habitant de la rue qui travaille avec la Fondation et aide à faire de la prévention, appelle : « il y a une fille de la Fondation qui a de gros problèmes : elle dit qu’elle va se suicider, elle est très droguée... , je peux vous l’amener ». Elle est revenue, nous lui avons parlé, nous lui avons conseillé de reprendre ses études, d’avoir son bébé et d’aller de l’avant.Elle a suivi nos conseils, a eu sa fille, et a passé son baccalauréat. Mais surtout, elle a pu devenir infirmière grâce au système de parrainage mis en place par la Fondation. Elle a travaillé dans des hôpitaux en zone vulnérable et soigné des personnes âgées. Pendant la pandémie elle a participé à la vaccination et travaillé à l’hôpital public où elle exerce toujours. Elle vit avec sa grand-mère et éduque sa fille. Elle partage ses moments difficiles et aussi ses moments joyeux avec la Fondation.
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